HI-AWARE à la conférence du GIEC sur les villes et le changement climatique
par Debabrat Sukla (HI-AWARE)
Il est difficile de croire qu’une région que l’on appelle le troisième pôle de la Terre soit également confrontée à une crise de l’eau. Pourtant la région de l’Hindu Kush-Himalaya (HKH) est frappée par un certain paradoxe voulant que près d’un milliard de personnes de même que leurs moyens de subsistance résistent dans les régions en aval, tandis que les communautés en amont sont confrontées à des difficultés quotidiennes pour avoir accès à l’eau. À cela s’ajoute un important manque de connaissances sur la dynamique biophysique et sociale de l’utilisation de l’eau dans la région HKH. Dans le but de combler ce manque de connaissances, HI-AWARE a participé à la conférence phare du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur les villes et le changement climatique qui s’est déroulée la première semaine de mars 2018.
L’objectif de la conférence était d’évaluer les connaissances universitaires et pratiques actuelles sur le sujet des changements climatiques et des villes. S’attaquant aux enjeux les plus pressants, la conférence a tenté de combler également toute éventuelle lacune observée dans le domaine de la recherche et de former des partenariats pour corriger ces lacunes. HI-AWARE a joué un rôle à cet égard en présentant une affiche (voir ci-dessous) illustrant son évaluation actuelle de la gouvernance de l’eau dans les villes de la région HKH. Seulement trois pour cent de la population totale de la région HKH vit dans de grosses villes et huit pour cent dans de plus petites villes. Cependant, il y a eu une augmentation de l’urbanisation principalement en raison des déséquilibres régionaux à l’égard des possibilités économiques offertes. Cet afflux se traduit par des situations intéressantes où les gens trouvent des arrangements formels, informels ou parallèles pour se procurer de l’eau et l’utiliser.
« Water in Himalayan towns » – affiche de HI-AWARE
