Aperçu
Les régions semi-arides d’Afrique et d’Asie comptent des centaines de millions d’habitants, des populations qui sont particulièrement vulnérables aux répercussions et aux risques des changements climatiques. Ces points névralgiques de changements climatiques hautement dynamiques font déjà l’expérience d’un climat rude, de changements environnementaux négatifs et d’une relative pauvreté des ressources naturelles. Les populations présentes peuvent être davantage marginalisées en raison de niveaux élevés de pauvreté, d’inégalités et de contextes socioéconomiques, de gouvernance et de développement qui changent rapidement. Ces pressions devraient s’accroître au cours des prochaines décennies. C’est pourquoi il est essentiel de comprendre ce qui peut aider les populations, les organisations locales et les gouvernements à s’adapter aux changements climatiques d’une manière qui permette de réduire leur vulnérabilité et de favoriser leur résilience à long terme.
Jusqu’ici, les efforts d’adaptation aux changements climatiques et aux éléments de vulnérabilité qu’ils occasionnent ont pour la plupart été réactifs, à court terme et spécifiques de tel ou tel site. Certes importantes, les solutions apportées à ce jour manquent néanmoins de s’attaquer aux grandes causes de la vulnérabilité, et d’expliquer comment encourager de manière proactive les mesures d’adaptation à grande échelle et à long terme pouvant avoir des effets positifs sur le développement socioéconomique. Utilisant à la fois la recherche et la pratique afin de s’attaquer à cette lacune en matière d’information, le programme ASSAR a produit une connaissance axée sur le futur et pertinente pour la société concernant les potentielles trajectoires vers le mieux-être au moyen de l’adaptation.
Objectifs
L’objectif de recherche primordial du programme ASSAR a consisté à utiliser les idées de travaux interdisciplinaires et à échelles multiples afin d’améliorer la compréhension des obstacles, des catalyseurs et des limites relatifs à une adaptation étendue dans des régions semi‑arides jusqu’aux années 2030.
Le programme ASSAR a visé plus précisément les objectifs suivants :
1. Entreprendre une recherche de grande qualité, novatrice et transdisciplinaire afin de générer de nouvelles connaissances sur la vulnérabilité et l’adaptation aux changements climatiques dans les régions semi-arides.
2. Élaborer et mettre à l’essai des stratégies d’adaptation pertinentes et réalisables qui permettent d’informer et d’influencer les intervenants clés du programme.
3. Créer des méthodes de communication novatrices afin d’assurer un partage de connaissances efficace sur la vulnérabilité et l’adaptation aux changements climatiques dans les régions semi-arides.
4. Permettre un renforcement systématique de la capacité d’adaptation dans les régions semi-arides, dans les domaines de la recherche, de la politique et de la pratique, et créer un nouveau cadre de spécialistes de l’adaptation australe capables de jouer un rôle de premier plan dans ces domaines.
5. S’assurer que les recherches du programme ASSAR soient utilisées durant et après l’IRCAAA, afin de donner forme aux pratiques et aux politiques qui permettront aux populations et aux secteurs vulnérables de s’adapter aux changements climatiques.
Méthodologie
Le programme ASSAR a fonctionné de manière coordonnée dans sept pays, en Inde, en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Afrique australe : Botswana, Inde, Éthiopie, Ghana, Kenya, Mali, Namibie et Ouganda Voici la liste des principaux thèmes de recherche dans chaque région :
Afrique de l’Ouest : intensification agricole.
Afrique de l’Est et Afrique australe : accès au sol et à l’eau.
Inde : utilisation du sol, occupation du sol et modification des moyens de subsistance.
Au moyen d’une approche axée sur les études de cas, le programme de recherche a visé à intégrer les changements climatiques, environnementaux, sociaux et économiques. La dynamique des rôles et des relations entre les sexes a constitué un thème particulièrement fort de l’approche adoptée par le consortium.
Les comparaisons entre les régions et l’intégration des constatations faites ont permis au programme ASSAR de développer une compréhension unique et systématique des processus et des facteurs qui freinent l’adaptation et font perdurer la vulnérabilité.
Afin de s’assurer que les études de cas du projet cadrent avec les besoins et les réalités des personnes qui vivent et travaillent dans ces régions, le programme ASSAR a cherché à établir des relations significatives et durables avec un large éventail d’intervenants. Pour ce faire, on a :
o guider les intervenants au moyen de processus de planification des scénarios de participation, afin d’établir une compréhension commune des besoins d’adaptation actuels et des échecs du passé en la matière;
o utiliser la cartographie et l’analyse des intervenants, afin de mieux comprendre la dynamique de pouvoir des différents groupes d’intervenants;
o travailler avec les organisations frontières et le secteur privé;
o entreprendre des campagnes de communication, de renforcement des capacités et de mobilisation efficaces.
Résultats
Le programme ASSAR a produit une recherche qui sera utilisée pour informer les principaux intervenants – les responsables des politiques et les décideurs, les praticiens, les intervenants primaires, les chercheurs universitaires, les organisations frontières, les réseaux, les plateformes et autres alliances stratégiques – et leur permettre de renforcer leurs capacités, en ce qui a trait aux démarches d’adaptation dans les régions semi-arides. La recherche devrait aussi contribuer idéalement à une plus grande intégration des domaines de la recherche, de la politique et de la pratique.
Les connaissances et capacités acquises a favorisé les résultats suivants :
1. Les acteurs et les institutions, ayant l’intérêt et l’influence nécessaires ont éliminé les obstacles et amélioré les catalyseurs sociaux d’adaptation aux changements climatiques dans les régions semi-arides, ont amélioré leur capital humain et social et ont entrepris un changement des attitudes, comportements et capacités.
2. Ces mêmes acteurs et institutions ont amélioré l’accès aux ressources financières et autres.
3. Les acteurs et les institutions sans influence et sans pouvoir ont été autorisés à agir afin d’éliminer les obstacles et accroître les catalyseurs d’une adaptation aux changements climatiques dans les régions semi-arides.
Pour plus d'information, visitez le site http://www.assar.uct.ac.za/